Baise-moi [Virginie DESPENTES]

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____Auteur que j'affectionne particulièrement de par son écriture franche et crue. Je me suis enfilée toute son œuvre l'été dernier, de manière chronologique, et c'est étonnant de voir l'évolution dans l'écriture : elle se fait moins violente, ce qui ne gâche en rien son style...
____Citations de son tout premier livre, les autres suivront...

____Manu n'a pas l'âme d'une héroïne. Elle s'est habituée à avoir la vie terne, le ventre plein de merde et à fermer sa gueule.

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____Peut-on être lassant d'amoralité ?

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____Désir forcené de saccager quelque chose, quelque chose de sacré.

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____Il y a comme du métal perceptible juste derrière ce ton monocorde et grave.

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____Elle sait qu'on les rattrapera. Même pas forcément la loi, mais sa logique à elle. Elle crèvera comme une chienne, elle peut se démener comme une furie, elle crèvera comme une chienne. Parce qu'elle a ça dans le sang, elle est taillée pour la misère. Sa gueule dans son propre sang et chaque histoire finira mal.

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____Il l'embrasse, il s'enroule autour d'elle. Il ne touche pas ses seins ni son ventre ni son sexe, il la pétrit en haut des cuisses et aux hanches, elle noue ses jambes autour de sa taille. Elle le sent dans son ventre, à force de se frotter il y est venu naturellement. Elle sent qu'il cherche à lui donner de sa force à lui, à lui ôter du poids. Ils transpirent beaucoup, lèchent leurs plaies l'un contre l'autre. Nadine se laisse aller sous lui, calmée pour un instant. C'est de l'amour qu'il veut lui faire entrer dans le corps et elle s'ouvre autant que possible.

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____Des images lui reviennent, des bribes de conversations. La mémoire est une drôle de chose, qui redistribue des données sans souci hiérarchique ou chronologique.

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____Elle ne se sent ni fissurée ni hésitante, elle marche droit devant.

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____Ces choses qui devraient arriver. On croit pouvoir y échapper.

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