Le fait du prince [Amélie NOTHOMB]
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____– A quoi peut-on savoir que vous êtes saoule ?
____– Quand je le suis, je cesse d'avoir peur.
____– Peur de quoi ?
____– Aucune idée. J'ai tout le temps peur, je crois que cela fait partie de la vie.
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____Où est passée la Nothomb qui nous avait habitué à s'armer d'un dictionnaire pour lire ses livres ? Et où sont passées ses "vraies" histoires, ses "vraies" bonnes idées de roman (Les combustibles, Cosmétique de l'ennemi, Acide sulfurique) ?
____Impression de lire une ébauche de roman écrit par un ado persuadé d'être un futur grand écrivain : c'est creux, dénué de poésie, de rythme (même un Levy où un Gavalda est plus "odorant"), ça ne va nulle part. On dirait qu'elle a brodé son histoire au fur et à mesure, sans savoir où elle allait. La trame de l'histoire est plus que bancale. Non, finalement, même un ado pseudo-futur-non-écrivain réussirait à avoir un fil conducteur logique... On croirait lire un gamin de cinq ans qui joue, se fait sa petite histoire : "je ferai comme si un gars serait mort chez moi, et que je prendrais son identité, et que je sympathiserais avec sa femme, et qu'en fait le gars dont j'ai pris l'identité serait un agent secret, qu'il est mort tué par des ennemies, et qu'il faudrait que je m'enfuie pour pas qu'ils me tuent à mon tour, mais que je partirais avec ma femme qui ne sait pas que je suis sa femme, et que..."
____A voir si son prochain roman – qui, d'ailleurs, sort dans huit jours – sera aussi fade...
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