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Bouts de Plume

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15 janvier 2011

Des profondeurs... [Stéphanie JANICOT]


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____Il s'agaçait de s'être mis dans une telle contradiction : partagé entre son habitude de ne rien voir pour ne pas s'engager et le désir d'accéder enfin à la paix avec son passé, avec sa culpabilité, avec lui-même.

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____Une rencontre, c'est déjà beaucoup. Il ne faut pas en demander plus.

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____Je n'aurais jamais cru que j'en sortirais vivante. J'avais trop mal. Je pensais qu'on pouvait mourir d'aimer et de perdre. Mais tu vois, je me suis trompée. C'est peut-être grâce à toi ou peut-être est-ce seulement la vie. Roméo et Juliette, c'est de la fiction. On ne tombe pas mort sur le corps de celui qu'on aime. On apprend à survivre avec le manque. Je n'aurais pas cru que je survivrais à cette perte-là.

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____- Un peu de toi est passé en moi. C'est curieux, non ?
____- Pas tant que ça. Il devait y avoir en toi un peu de place vide.

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____C'est toujours difficile les dernières fois lorsqu'on en a conscience.
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1 janvier 2011

Rencontre psycho-thérapeutique et paradoxes

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Extraits de Rencontre psycho-thérapeutique et paradoxes de J. Plagnol (revue L'Evolution Psychiatrique)


____L'action thérapeutique [...] pourrait n'être que le produit de la violence d'une raison normative excédée par ce qui ne pouvait être mesuré, représenté, intégré dans les catégories de son savoir.

____Paradoxe sous-jacent à la rencontre thérapeutique : dans le pathologique se manifeste l'affirmation d'une subjectivité singulière et la raison thérapeutique serait la réduction de cette singularité.

____Etre liberté, c'est être indétermination, ambiguïté et doute, donc angoisse.

____Considérons seulement les situations d'hospitalisation sous contrainte : par définition, il n'y a pas de demande explicite, et postuler une demande inconsciente pourrait n'être qu'un alibi pour apaiser sa propre culpabilité, voire relever du désir mégalomaniaque du soignant déniant le non-désir de l'autre.

____La psychiatrie ou la psychologie clinique n'auraient pas pour but de normaliser un déviant, mais de soulager et protéger un être souffrant afin de le restaurer dans sa plénitude de sujet.

____Admettre l'équivalence de la souffrance et du pathologique serait supposer que le sujet souffre parce qu'il est malade. N'y aurait-il pas alors un risque de "psychologisation" abusive du malheur, où la souffrance psychique serait assimilée à un trouble mental ?

____On peut éprouver comme Nietzsche le sentiment d'une condition tragique inhérente à la vie, telle que la vie est indissociable de la possibilité de la souffrance. Ce sentiment peut prendre la forme d'une contradiction intenable, sans que cela soit d'aucune façon assimilable au pathologique.

____Faut-il alors supprimer la souffrance ? N'y a-t-il pas un risque que ce soit le thérapeute (ou, à travers lui, la société) qui autojustifie de cette façon la tentative thérapeutique pour se donner bonne conscience ? Ne supportant pas le spectacle de la souffrance et son obscénité, on serait prêt à administrer un calmant quelconque afin d'annihiler ce qui dérangerait.

____Le psycho-thérapeute est souvent conduit à faire souffrir son patient, à l'instar de l'obstétricien ou même du dentiste. Réouvrir une plaie psychique, extraire un secret qui ronge en profondeur le sujet, explorer la faille narcissique, parfois laisser délirer et travailler sur le délire... Telle est la base du travail psycho-thérapeutique.

____Paradoxe socratique du savoir de son non-savoir : sa compétence [celle du psycho-thérapeute] réside dans la conscience de son incompétence. [...] Le thérapeute sait seulement qu'il n'est pour le patient qu'un point d'appui pour la réflexivité, une occasion parfois heureuse et parfois malheureuse de redéploiement. Et l'occasion renouvelée de ce savoir réside précidément dans la rencontre avec le patient qui induit une relation singulière et multique, ouverte et à frayer, indéfinie et à définir. Même si le thérapeute disposait d'un savoir absolu sur le patient, ce savoir serait inutile, car l'espace d'un sujet ne peut être redéployé par une solution extérieure : pour être intégrée, la solution devrait déjà appartenir à l'espace du sujet, ce qui est absurde. La suggestion artificielle d'un chemin non intériorisé se révèle toujours factice. La rencontre thérapeutique réside bien dans l'expérience d'une relation ouvrant un espace sans que l'angoisse ne déborde.
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23 novembre 2010

Y laisser des bouts

23.11.2010


____Investir une relation. L’investir malgré les questionnements et les peurs mais l’investir plus qu’on ne l’aurait toutefois imaginé.

____Puis la distance, le début de la perte. Se rendre compte que l’on a bel et bien trop investi, même si le peu était à tâtons, avec appréhension.

____Y laisser malgré tout des petits bouts de soi. Parce que cet investissement était déjà de trop. Et que l’on ne repart jamais comme on était arrivé. Jamais à l’identique. Avec des bouts en moins.

____Puis repartir vers d’hypothétiques nouvelles relations, avec ces peurs encore plus intenses, avec encore davantage de questionnements. Les investir de moins en moins aisément, de plus en plus difficilement.

____Jusqu’à la prochaine perte.

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8 novembre 2010

Prix littéraires 2010

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____Michel Houellebecq a reçu aujourd'hui le Goncourt, tandis que Virginie Despentes a, elle, reçu le prix Renaudot.
____Difficile de me prononcer sur le dernier Houellebecq puisque je ne l'ai pas encore lu (ni acheté), mais quelque chose me dit qu'il sera moins bien que les autres : c'est le bouquin le moins bien de Despentes qui a été primé alors que c'est celui le moins incisif ; or, on dit de Houellebecq qu'il s'est assagi dans son dernier livre. C'était pourtant tout ce qui faisait leur charme dans leur écriture...
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10 octobre 2010

Lire aux cabinets [Henry MILLER]

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____Nous lisons [...] pour nous délivrer de nous-mêmes.
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9 septembre 2010

Les juins ont tous la même peau [Chloé Delaume]

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____L'adolescence raffole de la douleur du monde.

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.____Mes cauchemars si nombreux, fertiles, au garde-à-vous, me guettaient dès le lit avec application croque-mitaines fonctionnaires, le vide je le voulais parce que j'étais le jour plongée en solitude mais dès le crépuscule envahie à l'excès.

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____Ne pas pouvoir répondre aux pourquoi si nombreux, aux pourquoi qui détiennent un petit quelque chose qui doit avoir un sens, plein de sens bout à bout ça donnerait un grand tout, le grand tout, le puzzle.

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28 juillet 2010

Rentrée littéraire 2010

____La rentrée littéraire approche et, tandis que récemment je me disais qu'un nouveau bouquin de mon auteur préféré ne devrait pas tarder, voilà que j'ai eu ma réponse : le prochain roman de Despentes est prévu pour septembre (inutile de préciser que je n'attendrais pas sa sortie en version poche pour l'acheter !) !!
____Parmi les sorties, se trouvent également le dernier Houllebecq (La carte et le territoire) et Scott (A la folle jeunesse)... et le dernier Nothomb (Une forme de vie ; à rayer de la liste, s'il est comme le précédent : cf. ici).

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22 mai 2010

Re-Oh !!

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Le loup noir a récidivé :

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(Oui, c'est mon cahier, mon écriture et mon beaaaau dernier stylo-plume :D)
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19 mai 2010

Oh !!

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Tiens donc ! Une toute nouvelle bannière faite par notre loup noir national... euh... breton pour mon autre blog !

 Allez, on clique sur l'image !

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9 mai 2010

Un petit tour chez...

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... chez Anbleizdu !

Parce que, si vous vous venez de me découvrir via le "coup de cœur" de Canalblog (merci !), moi je vous invite à découvrir l'étrange univers coloré d'Anbleizdu !
Un illustrateur... qui me propose un projet en collaboration : l'un au dessin, l'autre à l'écriture. Chacun son domaine !

Cliquez sur l'image pour aller chez lui !
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(Sur l'image : dessin d'Anbleizdu, donc, et texte de Tef Tefany)
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  • Des bouts de plume... Bouts de plume d'auteur et de ma propre plume. Mots étalés dans un cahier dont je livre quelques bouts ici. Doux contact de la plume sur le papier. Franchise des mots et faiblesse des maux.
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